Saturday, September 10, 2011

Qui va parler au nom des enfants?






 Ayant suivi le débat qui fait rage dans le Messager de LaSalle, au sujet du projet de développement de l'école élémentaires Allion sur la rue Édouard, il m'est apparu que la question la plus importante de toutes ai été négligée par tous. À quelle école iront nos enfants, si l’édifice qui servait à abriter l'école Allion change de vocation, et comment vont-ils s’y rendre?

Le faible taux de natalité de la fin des années 90 et début des années 2000 a eu un impact négatif majeur sur les inscriptions dans nos écoles. En 2007, cette diminution des inscriptions à l’école Allion a entraîné la fermeture des pavillons, qualifiés d’édifices à valeur exceptionnelle) sur la rue Édouard et déplacé les étudiants vers des locaux sur la 9ième Avenue.

Cependant, un véritable ras-de-marée de nouveaux nés et de jeunes enfants commence à peine à frapper le système d'éducation québécois. Les politiques familiales du gouvernement ont porté fruits, avec des "taux de fécondité » au Québec présentement supérieurs à ce qu'ils ont été dans les trois dernières décennies. En fait, le Québec possède maintenant le plus haut taux de natalité au Canada.


 Aujourd’hui, le plus jeune des 870 élèves inscrits dans une (1) de nos trois (3) écoles primaires locales, est né en 2006, tandis que les plus vieux sont nés en 1999, alors que le Québec connaissait son plus faible taux de natalité en 30 ans. On peut facilement prédire que lorsque ces enfants, nés en 2006, termineront leur primaire, la demande de places atteindra des niveaux que nous n’avons pas vus depuis plusieurs années.

Et comme pour accentuer la situation, le gouvernement du Québec a récemment réduit le nombre d’étudiants par classe de niveau primaire. Le calcul est simple, plus d’élèves et moins d’étudiants par classes, je vous demande donc, où iront les enfants d’aujourd’hui et de demain, quand nos trois (3) écoles primaires locales (qui sont déjà presqu’à pleine capacité) seront pleines?

En avril de cette année, le gouvernement du Québec annonçait 300 millions$ d’investissements afin de construire de nouvelles école ou d’augmenter la capacité d’accueil de celles existantes, ce qui, selon le Ministre, devrait apporter « une solution à l’augmentation des inscriptions qui, selon nos projections, devraient continuer de croître au cours des prochaines années. »

Ainsi, le nombre d’étudiants augmente rapidement, des écoles sont construites ou agrandies, les commissions scolaires réouvre des écoles désaffectées et nous risquons de perdre le seul édifice, dans le quartier, qui pourrait répondre au besoin d’espace. Quand on regarde la situation, quelque chose cloche.

La proposition de transformer l’école Allion semble être un problème où l’on prend d’une main pour donner de l’autre. Il est évident que nous devons augmenter l’offre de logements dédiés à une population vieillissante en croissance à Montréal et qui est, à l’occasion, la moins privilégiée. Mais est-il juste d’enlever aux enfants la possibilité de se rendre à l’école en marchant avec leurs amis?


Michelle Johnstone
Résident du Lasalle

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